Super sentai
Création en cours
Le terme sentai signifie en japonais “escadron de combat”. Il désigne également toutes les oeuvres audiovisuelles nippones (généralement des séries télévisées) mettant en scène un groupe de super-héros costumés. Le terme précis utilisé au Japon est “super-sentai” : Flashman, Bioman, etc.
Vers un théâtre des échelles et des figurines.
Dans un hangar, quartier général de Super Sentai*, une équipe joue avec les gadgets qui lui sont proposés. Une caméra permet de retransmettre du live en jouant sur les échelles entre les figurines- jouets et les acteurs. Nous rêvons d’une pièce pleine de gadgets, de robots géants et de vidéos sur la gestion post-traumatique d’une apocalypse.
Autopsie de la culture pop.
Dans ce lieu, nous irons de la décision de la capitulation japonaise en 1945, au futur le plus lointain, quand le sentai sera devenu une religion, en passant par le plateau de tournage du film Godzilla. C’est facile de se moquer d’une culture pop déviante et ridicule, mais si l’on pousse un peu, que peut-on trouver dans la psyché d’une pop culture ?
Les enfants, comme les héros, doivent tuer le père d’une manière ou d’une autre pour s’affirmer comme entité autonome capable de discernement et d’esprit critique, résister à toutes les contradictions inhérentes à leur condition. En s’attaquant à une analyse plus approfondie de la figure du héros, on doit pouvoir enquêter sur les circonstances de sa création et de sa pérennité dans la tête du consommateur de fiction ou dans l’inconscient collectif.
En quête d’émancipation il s’agit, pour lui, d’en finir avec le temps de l’insouciance et de rentrer dans le monde de la responsabilité. Pour passer à l’âge adulte il faut régler un complexe, rompre avec son héritage : tuer le père, tuer le créateur, tuer Dieu. Cependant, si le héros est toujours omniprésent c’est peut-être que, à l’instar du fantôme, il n’a pas terminé sa mission.
C’est tout l’enjeu de ce projet : exposer, tant que la proximité historique nous le permet, l’origine d’une histoire destinée aux enfants et devenue archétypale. Une histoire reprenant le rôle jadis tenu par les contes de traditions orales.
Mise en scène : Sébastien Chassagne
Avec : Clément Belhache, Romain Duquesne, Maëlia Gentil, Jean Pavageau, Angélique Zaini
Création lumières : Karl-Ludwig Francisco