Carter est un porc

Création 2016

Carter est un petit garçon, un gros rouquin de six ans qui vit dans une famille Chrétienne. Le père est austère et violent, la mère est soumise et bavarde. Un jour comme tous les autres, les parents de Carter prennent la décision de lui révéler ses origines. Démarre alors une série de dérapages nous menant vers la vérité incroyable de l’ascendance de l’enfant aux cheveux de feu et à l’appétit insatiable.

Carter est un porc est la troisième création développée au sein de la compagnie du 7ème étage. Si nos premières créations traitent de l’aliénation de l’homme par le travail, ici il est plutôt question de l’aliénation de l’homme par la religion. C’est sur cette toile de fond que s’étend notre farce.

L’enjeu de cette farce réside dans le numéro d’équilibre entre le vulgaire, le pathos et même parfois le « facile ». L’histoire de Carter est tragique, elle évoque les mythes fondateurs, reflets d’une humanité qui flirte avec la bestialité. La trame est tragique mais elle est entremêlée de ressorts comiques et absurdes qui créent un phénomène de tension. L’atmosphère sombre liée à l’absurde créé une forme de comique d’aporie, l’objectif étant de viser la catharsis par le vulgaire et la jubilation.

Carter est né en 2012 sous forme courte au Festival des mises en Capsules au ciné 13 Théâtre à Paris. En 2016, une forme longue a été créé aux Studios de Virecourt (Poitiers) puis présentée au théâtre La Loge (Paris).

Texte : Romain Duquesne
Mise en scène : Sébastien Chassagne
Avec : Grégoire Baujat, Romain Duquesne, Gaëtan Peau, Angélique Zaini
Création lumières : Karl-Ludwig Francisco
Durée : 1h

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 » Dimanche soir, on a ainsi pu rire comme rarement grâce à Carter est un porc de la Cie du 7ème étage, avec une mise en scène de Sébastien Chassagne. Voilà une pièce surréaliste : par son écriture, par son humour, par son ton, par son histoire, par sa gestuelle… Dans un espace temps que l’on a un peu de mal à situer, un enfant roux (dans l’intrigue, c’est important) et vraiment très gourmand (entre tarte aux pommes et jambon) apprend que son père et sa mère ne sont pas vraiment ses parents et qu’il est le résultat d’une relation que l’on a bien du mal à se représenter dans un monde rationnel. Dans cette pièce où l’on cache les clefs dans les recoins les plus malodorants, ou la simple évocation de la ville de Quimper déclenche des flots incontrôlés et où la porte d’entrée est symbolisée par du scotch, l’incongru côtoie l’insoupçonnable, les rebondissements prévisibles sont enrichis par des jeux de scène délicieusement grotesques. Il faut la regarder sans filtre, sans jugement, juste pour ce qu’elle est : une farce à dévorer sans se poser de questions. »

Infos Tours, Olivier Collet

Publications

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